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 La musique.

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Honeymoon
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMer 18 Mai - 7:38

Ce qui me touche dans la country, ce sont des voix, des chants. Je n'étais guère prédisposé à aimer ce genre musical quand j'étais jeune. Mes parents avaient Nashville Skyline de Bob Dylan et Harvest de Neil Young, mais je n'aimais pas des masses. Plus tard ma soeur achèterait des cassettes des Creedence et je n'aimais pas des masses non plus. Par contre les cassettes de Dylan m'ont davantage interpelé, car elles étaient différentes de Nashville Skyline: c'était Highway 61 Revisited et John Wesley Harding. Si Highway n'était pas du tout country, ça l'était avec John Wesley Harding, mais avec quelque chose de plus folk dont j'aimais vaguement le son, même si j'étais pas fou des parties d'harmonica. Du reste, c'est le morceau le plus country de l'album ("I'll be your baby tonight") que j'aimais le moins, non, j'écoutais plutôt en boucle "The Ballad of Frankie Lee & Judas Priest". Plus tard encore, en achetant des CDs, j'ai écouté Gram Parsons, et ça ne m'a guère botté non plus (je tiens à dire que j'adore aujourd'hui des trucs comme "A Song for You" sur GP). Tout ça pour vous dire que je n'étais pas vraiment porté sur la country, c'était pas mon truc. Or il se trouve aujourd'hui que j'aime particulièrement cette musique, mais pas tout. Déjà je déteste toujours la country contemporaine de Nashville du genre Garth Brooks ou Shania Twain. Non, la porte d'entrée fut sans doute Lucinda Williams. C'est elle, avec son Car Wheels on a Gravel Road qui m'a ouvert à un monde que j'appellerais plutôt l'americana (un terme qui n'est venu à la mode que dans les années 90 ou 2000). Un monde qui n'est pas que country mais aussi blues et folk. Mais c'est à partir de là que je me suis intéressé à l'histoire de la musique américaine, ses racines, dont la country. C'est comme ça que je me suis retrouvé à acheter des compilations de Kitty Wells, Skeeter Davis, George Jones et Patsy Cline, pour mentionner quatre préférences des années 50 (enfin j'y viens!). Je me souviens de quelqu'un qui m'a dit en voyant la pochette de la compil' Edsel de Kitty Wells: "faut être chtarbé pour acheter des disques pareils!". C'est sûr que son look de style Yvette Horner, sans parler de son goût vestimentaire, fleurent un autre monde, dont je ne me sens moi-même guère proche, douce litote, encore qu'il m'apparaisse pour cette raison-même curieusement dépaysant. Mais comme je le disais en préambule de ce message... les chants sont intemporels, et le chant de Kitty Wells n'a rien à envier à n'importe quelle chanteuse soul. Une voix haut perchée, très juste, qui flotte dans un nuage d'émotion ténue... comme sur le gracieux "Amigo's Guitar" (1959). Skeeter Davis m'a encore plus touché, son chant est emprunt de candeur extraordinaire, et elle a flirté dans les années 60 avec la pop sentimentale et sucrée de ce qu'on appelle le "girl group sound" (j'en parlerai plus tard). Son immortel classique est "The End of the World" (1962). Avec George Jones, j'ai découvert un chanteur bouleversant, le plus authentique depuis Hank Williams (dont il fut certainement un des fils spirituels). Jones montrera plus de velouté dans les années 70, et je préfère d'assez loin ses enregistrements des années 50 et 60, des chansons comme "Just One More" et "Don't Stop the Music". A noter aussi que Johnny Hallyday a joliment repris son "Tender Years" sous le titre "Tes tendres années". Patsy Cline enfin, fut une chanteuse country qu'on dit crossover pour évoluer vers une sorte d'archétype nashvillien, régulièrement portée sur la ballade, mais son caractère, son authenticité, et les productions d'Owen Bradley nous offrirent quelques classiques comme "I Fall to Pieces" qui méritent l'admiration.

C'est curieux comme cette country des années 50 a parfois un parfum iodé, le calme d'un ciel isolé, un goût immodéré pour le pick up, le disque vinyle qu'on écoute pour se nourrir le coeur. L'intro de "I Fall to Pieces" (1961) a un son de jukebox qui berça des milliers d'âmes en peine, autant que le rythme d'un trot de cheval aussi éternel que le fil de jours qui se ressemblent tous.


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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyJeu 19 Mai - 23:02

Je vous suggère d'écouter "La solitude" en deuxième partie de la première vidéo.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 23 Mai - 7:47

Le rock & roll est une de mes musiques préférées. Dans l'absolu mes musiques préférées sont plutôt des musiques douces, encore que. En tout cas le rock & roll fut un miracle, une incroyable explosion de liberté, extraordinairement saine et libérante, une des plus belles choses que l'Amérique nous ait offerte. Il suffit régulièrement de réécouter quelques morceaux des pionniers pour ne pas en douter. En ce qui concerne ces pionniers je n'ai que des compilations, mais des bonnes, même si je sais qu'il existe des albums originaux (qui sont plus ou moins inclus dans les compilations au demeurant). Je possède aussi un coffret sublime, comme le label Rhino sait si bien les faire avec un emballage et une présentation qui rendent hommage à l'esprit de cette musique. Le coffret Rockin' Bones en quatre CDs se porte essentiellement sur le rockabilly en suggérant que l'attitude de ces jeunes blancs-becs était déjà "punk" (depuis qu'on a trouvé le mot "punk" vers 75-77 beaucoup de choses sont devenues "proto-punk", y compris Rimbaud - moi je préfère "libertaire"), donc on n'y trouve pas l'aile rhythm & blues du rock. Je me souviens à ce sujet d'une critique virulente de Philippe Manoeuvre taxant ce coffret de révisionnisme raciste alors que le titre est clair: "1950s punk & rockabilly" - j'ai rien contre les coups de gueule mais pourquoi refuser de comprendre l'esprit d'un projet? C'est indigne et injuste par rapport au formidable travail de Rhino... qui nous fait partager ici de nombreuses pépites de cette production américaine des années 50, tant de jeunes gens qui s'émancipent, éructent leur rage, leur fougue, leur furieuse joie de vivre, leur irrespect des carcans caduques de leurs pères, leur impatience de se frotter au futur, de prendre la bagnole, de boire chaque soirée, de vivre leur aventure quotidienne, de construire leur propre monde, de réinventer leur futur ou de n'y voir déjà qu'une impasse et le désir d'y échapper, parfois par l'issue fatale, histoire de rester jeune pour toujours. Cela se traduit par des enregistrements bourrés d'étincelles, crépitants de sauvagerie, de convulsions, de bondissements, chaque électrocution vous redonnant une décharge d'adrénaline, un goût vibrant de la vie, vous donne envie de danser, parader, frimer. Cette musique a changé la musique, ou du moins a détourné la musique pompeuse et sérieuse comme l'ont fait d'autres avant elle (le folk, le blues, le doo wop) en la gardant au plus près de ce que vit toute une frange de la société (le hip hop ne sera pas autre chose non plus). La qualité sonore du coffret Rockin' Bones est impeccable: saillante, comme si vous y étiez, dans un garage ou une arrière-cuisine, et l'objet lui-même a l'odeur du blouson de cuir. Bien que n'ayant pas vécu cette époque, moi qui fus conçu le premier mai 68, je regarde les photos avec une sorte de tendresse nostalgique, avec le sentiment que ces jeunes gens devaient se sentir à l'aube de quelque chose, peut-être à cause de l'industrialisation autour d'eux qui change leur environnement, et tout simplement la fréquentation d'un son nouveau qui s'est progressivement installé sur les radios portatives: celui des guitares électriques. On oublie peut-être que la guitare électrique a tout changé, depuis les premiers crépitements de 45t de Muddy Waters et John Lee Hooker à la fin des années 40. Cette jeunesse américaine était sauvage et touchante: Gene Vincent avait vraiment l'air d'un chat écorché, Elvis Presley était d'une sensualité extra-terrestre, et même des chanteuses s'y mettaient, avec des éclats de voix et des coups de griffes aussi vifs que des fils barbelés. Une musique davantage ponctuée d'écarts que d'égards... une prosodie reprise par tous les grands noms des années 60 et 70. Pour Presley, j'ai deux compilations: l'indispensable Sunrise, une réédition des Sun sessions en CD, et Elv1s, une sélection de ses 30 titres qui furent numéro 1 (collection inspirée par celle des Beatles). Je pourrais développer plus longuement ce que je ressens en écoutant celles de Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran, Gene Vincent, Buddy Holly... ou encore Bo Diddley et Chuck Berry. Je me contenterai de dire que ce sont des enregistrements basiques, pour ainsi dire les tables de la loi, que ça ne vieillira jamais. Je pourrais aussi citer Little Richard - chez lui c'est le chant qui a tout changé, jamais avant lui n'entendit-on de chant aussi hystérique, émancipateur, avec des "woooooooo" que reprendront les Beatles sur leur incroyable reprise de "Twist and Shout". Mon morceau préféré de Little Richard c'est "Keep a Knockin", c'est ce qu'il a fait de plus "destructeur" pour ainsi dire, et c'est un titre que chantait Louis Jordan, qui était plus swing, et ça illustre assez bien le raccourci, et l'évolution d'une musique rythmique allant toujours vers plus d'immédiateté et d'excitation. Une forme d'expressionnisme, en quelque sorte, d'excès qui n'était pas du goût de tout le monde. On se souvient d'Henri Salvador qui disait ne pas aimer le rock & roll en moquant la manie de se rouler par terre. Peut-être qu'il dénonçait là une forme d'artifice et de caricature qui ne lui semblait pas nécessaire, mais il n'exprimait finalement que sa propre difficulté à changer de monde, à s'éloigner d'une vision traditionnelle du music hall ou du show business qu'il associait à une forme d'élégance de sa propre école, qui fut celle du jazz. Pourtant le jazz avait aussi ses fous furieux, il suffit de revoir Cab Calloway agitant sa tête décoiffée dans tous les sens, pris par la frénésie de cette musique rythmique qui s'immisça dans le swing comme un vaudou tribal urbain, une fanfare sous hallucinogènes.

Je pourrais parler de Chuck Berry, de ce curieux son de boîte à chaussures qu'avait son batteur, comme quelque chose d'intrinsèquement désinvolte et rudimentaire, histoire de rester proche de la rue obscure de Chicago... Avec parfois des roulis de piano bar, qui rappellent les années des premiers frissons, celles du boogie blues.
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMar 24 Mai - 7:26

Dans le jazz vocal, il y a des chanteuses. Ces chanteuses incarnent la sensualité féminine, l'élégance, la volupté, la langueur. Je parviens à m'immerger dans chacune de ces voix. Finalement ces voix sont à l'image de leur corps: un pays, une île, une fontaine, un océan, une planète, un cosmos. Chaque sillon étant frémissement et source de vie. Un classique de Sarah Vaughan paru en 1955, avec Clifford Brown, atteint des sommets. Ne serait-ce que le morceau d'ouverture, "Lullaby of Birdland", est d'une poésie incroyable. La voix de Sarah Vaughan est racée comme un Stradivarius, chaque vibrato chatoie et garde un ciel ouvert sur des envols furtifs, dont la trajectoire serpente avec l'imprévisibilité de l'insouciance. Ce chant m'engloutit dans les graves, et me soulève dans les aigus. Ce timbre a la profondeur d'un puits et la vitamine du soleil. Helen Merrill en est la version blanche, avec un album sorti la même année avec Clifford Brown également. Le registre est similaire, mais le potentiel différent. Merrill n'ayant pas la voix de Vaughan, se fond davantage dans le susurrement, la nudité qui se faufile dans une fourrure, d'une langueur presqu'obscène si elle n'était si élégamment parée. Anita O'Day, autre chanteuse blanche, est davantage une technicienne portée sur le scat, mais dont l'esprit n'a de cesse de me séduire. Elle donne une idée des plaisirs de l'exigence et de l'imagination dans le jazz (genre musical qui se veut d'essence créatif), et s'amuse beaucoup. Je fus enchanté comme un môme qui ouvre les yeux en écoutant l'album de 1960 avec l'orchestre de Billy May consacré au répertoire de Rodgers et Hart (joliment réédité par Verve en CD digipack): voilà un album d'une joie si voluptueuse qu'on en hume chaque fleur et chaque ourlet, avec toutes les couleurs qu'offre la lumière du jour sur le jardin traversé. On a parfois le souvenir d'une journée vive et enjouée comme d'un manège étourdissant, au point de se demander si cette journée fut réelle, ou simplement rêvée par notre besoin d'ivresse.

Les voix masculines ne furent pas en reste et un album de Sinatra atteint les mêmes sommets: Where Are You? (1957). Il en a fait d'autres du même style, ai-je lu, mais je ne les ai pas encore écoutés. La voix de Sinatra a la beauté d'un cor, et ce cor peut se faire caresse. Et comme il console sa peine (l'absence d'une compagne nommée Ava Gardner), c'est tout simplement beau comme un soleil qui n'en finit pas de se coucher.
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMer 25 Mai - 11:56


Qu'est-ce que la pop music? Si l'on ne se demande pas d'où ça vient, on croit que c'est un genre musical, selon les générations. Par exemple, dans mon concept à moi, ce sont les Beach Boys, les Beatles ou les Kinks, une musique qui privilégie la mélodie, ou plus exactement encore, l'accroche mélodique, des airs qu'on retient, ou même plus homogènement une imbrication de mélodies, de rythmes et de techniques vocales, dont l'attrait l'emporte sur le texte ou l'attitude. Pour d'autres générations, la pop sera celle de Madonna, Britney Spears ou Lady Gaga. En fait, la base de la pop est simplement le fait que ce soit une musique qui est populaire, délibérément ou pas. Déjà il s'agit d'une expression anglaise (de langue anglaise), donc associée à la musique anglophone. En France on ne parle que de chanson populaire, donc l'acception du terme "pop music" se rapporte à la musique anglophone. On n'a d'ailleurs commencé à parler de pop music en France que dans les années 60, lorsque sont arrivés dans nos radios des sons propres à la musique rock, une musique rock diversifiée au-delà du rock & roll. On disait de Pink Floyd, par exemple, que c'était une musique pop. C'était un courant, une mouvance, pour le français moyen, c'était "la musique anglaise" (et elle était riche et passionnante). Mais si on réfléchit à la naissance de la pop music, ses premiers pas, c'est dans les Etats-Unis des années 40 qu'il faut aller. Ce qu'eux appellent "traditional pop" est la chanson traditionnelle venue du jazz (ou parfois de la country), que nous, en France, appelons Music Hall. Bing Crosby, Frank Sinatra, ou encore Doris Day, faisaient de la pop traditionnelle. Mais c'est dans une mouvance moins traditionnelle et bourgeoise que va naître une idée plus moderne de la pop (bien qu'elle ne paraisse plus moderne aujourd'hui), venue du Rhythm & Blues et du Rock & Roll, avec les ballades fleur bleue ou sirupeuses du Doo Wop ou de ce qu'on appelle "Close Harmony" dans la musique country. L'attrait de ces ballades très axé sur les harmonies vocales va envahir les ondes et séduire une large audience, notamment celle des adolescents, en y incluant progressivement des éléments plus accentués de la musique rythmique (batterie, basse et guitare). "Only You" des Platters en est un célèbre exemple: celle chanson est représentative de l'ère du rock & roll, sans être du rock & roll. C'est aussi un exemple du doo wop. Il se trouve qu'Elvis Presley se fera aussi un spécialiste de la ballade, et qu'un succès comme "Don't Be Cruel", rythmé et enjoué, est plus pop que rock. Sur le label Sun, label légendaire qui a révélé bon nombre de pionniers du rockabilly (dont certains plus proches de la country comme Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Johnny Cash ou Charlie Rich), Roy Orbison est de ceux qui inventent quasiment la pop music, et suscitent l'admiration de ses pairs. Mais Orbison n'est que l'un d'eux: les Everly Brothers, les girl groups (Shirelles, Marvelettes), Brenda Lee ou même Sam Cooke et les Drifters véhiculent une idée de la pop, et ces années (1958-1962) que, d'un point de vue rock & roll, on a souvent vues comme une période creuse ou déclinante, furent une sorte d'âge doré pour la musique "commerciale" qui n'était pourtant pas plus commerciale pour paraître plus docile, mais bel et bien guidée par des artistes et des artisans inspirés et passionnés en studio, comme ces équipes de songwriters du Brill Building de Manhattan, où l'on trouvait des gens aussi talentueux que Burt Bacharach, Carole King ou Ellie Greenwich.

Bien qu'associés au rock & roll, les Everly Brothers et Buddy Holly préfigurent la pop des Beatles (tout autant que les girl groups) et même ce qu'on appellera le folk rock ou la jangle pop. Ce n'est pas un hasard si les Beatles reprirent "Words of Love" de Buddy Holly. Ce Texan de Lubbock avait les atouts en main pour devenir un des leaders de ce rock plus mélodique aux guitares argentées, s'il n'avait tragiquement disparu dans ce crash d'avion de 1959.



Dernière édition par Honeymoon le Dim 5 Juin - 9:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyVen 27 Mai - 11:53

Dire que Marlène porta cette chanson de Pete Seeger dans une autre dimension... est un euphémisme.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyDim 29 Mai - 20:39

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 30 Mai - 6:57

Je reprends mon commentaire sur un suivi chronologique de mes préférences musicales en parcourant des yeux ma cédéthèque. La pièce où je vis est cernée d'étagères de CDs: j'ai l'impression de vivre, parfois, dans une enceinte d'histoire musicale (toutefois portée sur mes préférences en dehors d'un panorama basique). Je parlais de pop, j'ai mentionné Roy Orbison (dont le fameux "Pretty Woman" en 1964 est le parfait exemple d'une mélodie à tiroirs qui se distingue par cette spécificité), Burt Bacharach (qui a fait ses classes en arrangeant les chansons de Marlène Dietrich, dont celle postée ci-dessus), Phil Spector, le Girl Group Sound, Jackie DeShannon. Je n'ai pas assez développé ces quelques tangentes survenues du passage des années 50 aux années 60. Il se trouve que ces sentiers ne furent pas aussi transitoires qu'on pourrait le croire, mais bien des aboutissements guidés par une recherche d'idéal. Avec sa pop raffinée et orchestrée, emphatique, somptueuse, sirupeuse, précieuse, Bacharach n'a pas été du goût des amoureux du rock. On a catalogué la musique de Dionne Warwick dans une sorte de pop pour adultes, d'easy listening, cette musique dérivée d'un peu de tout, et comme privée de pedigree (avant que le genre ne soit prisé bien plus tard par tous les amoureux du kitsch, à commencer par les musiques de films), alors qu'elle échappe précisément à toute étiquette par le talent unique de Burt Bacharach, compositeur et arrangeur passionné, perfectionniste, en quête de paradis sonore. Si bien que le fameux "Walk On By", pour ne citer que celui-là, n'apparaît pour moi que comme la bande sonore du pays lointain fantasmé par Baudelaire, entrevu dans son Invitation au Voyage et autres nombreux poèmes rêvant d'un havre de paix supérieure. Il faut dire que Dionne et sa silhouette aussi déhanchée que distinguée, faisait tinter ce royaume comme les multiples joyaux de sa voix chatoyante.

Que dire de Phil Spector, ce névrosé obsessif et paranoïaque, qui cherche la berceuse parfaite, la bluette linéaire, éthérée, comme une bulle échappée d'un jukebox, avant de s'engouffrer comme le capitaine d'un vaisseau fantôme dans le fracas d'une splendeur sonore appelée "wall of sound", où se noient des voix de transistor, où une joie surnaturelle semble vouloir imposer son illusion, aussi possessive qu'un enfant gâté par ses cadeaux de Noël, jusqu'à croire que le revolver en est le plus beau... Emblématique produit d'une certaine Amérique que ce Spector (fasciné par Dracula) qui se prend pour un cowboy moderne, et croit pouvoir s'auto-suffire dans une tour imprenable, d'où sa pop carmin (comme le best of des Ronettes) prétend nous contempler. Reste ce son de transistor, qui continue de fasciner par voie de monde adolescent, marge sauvage de la vie où l'on prend le goût de la liberté.

Je parlerai du Girl Group Sound et de Jackie DeShannon à partir de 1960. De loin la décennie la plus riche de ma discothèque.
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMar 31 Mai - 11:05



Zalatnay Sarolta, pop star hongroise depuis les années 60 (faut faire le tri)


Dernière édition par Honeymoon le Lun 11 Juil - 10:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyJeu 2 Juin - 5:46

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Margaret Lewis est à la source d'un genre musical que je prise beaucoup: la country soul. La country soul n'est ni vraiment country ni vraiment soul, elle est parfois bluesy, difficile à cerner. Elle fut illustrée par des artistes aussi divers que Tony Joe White, Bobbie Gentry, Evie Sands, Rita Coolidge ou même Elvis Presley, qui d'ailleurs reprit "Reconsider Me" de cette Margaret Lewis, ou le "Polk Salad Annie" de Tony Joe White.

Les genres musicaux ne sont pas des étiquettes même s'ils ont des formules musicales. En fait, les musiciens qui cèdent à la formule font de la mauvaise musique. La formule ne devient formule que lorsqu'elle se fait copie. Au départ, le genre musical est un langage. Et plus il est informel, plus il semble n'être que la fumée, la brume, l'esprit ou l'âme d'un pays, d'une région, d'une ville ou d'un quartier.

La country soul, on appelle ça comme ça faute de mieux, et il n'y a pas de repère précis pour la cataloguer. En tout cas moi, je ne procède pas comme ça. Margaret Lewis au départ semble n'être que de ces nombreuses américaines conquises par le swing du rockabilly. Oui, parce que le rockabilly swingue, lorsque vous comprenez le lien entre le swing jazz, Hank Williams et Bill Haley, vous avez tout compris. Ecoutez "Rock Around the Clock" juste après "Move It On Over" et vous entendrez la même chose. Donc, je dirais que ce swing qui a conquis toute l'Amérique, est ce qui fait que le rockabilly qu'on trouve chez Margaret Lewis dès 1959, devient pur feeling, une façon authentique d'exprimer sa joie. Edith Piaf dit la même chose avec son accordéoniste, la java qui lui rentre dans la peau. Et quand elle parle de la musique, elle parle du rythme. En France le rythme passe à l'as, il est sous-estimé, il ne porte pas de nom, comme un parfum. Il fait partie des pouvoirs invisibles, même si des poètes connaissent un truc ou deux sur la métrique. Même si Brassens scandait ses mots pour trouver ses airs. La scansion est pourtant quelque chose d'instinctif, même lorsqu'on parle, on est éloquent pour soi-même avant même de pouvoir convaincre, conquérir ou persuader. Car on a d'abord besoin de se convaincre soi-même, de se transcender pour finalement ne devenir qu'un langage incarné.

Or, pour en revenir à Margaret Lewis, qu'est-ce qui fait que son rockabilly, qui est déjà plutôt du genre chaloupé, évolue différemment pour explorer une sorte de mélancolie bleue? Peut-être pour deux choses: la fréquentation et l'apport d'une guitariste nommée Grace Tennessee, qui promène le blues d'une Memphis Minnie, et de probables déboires sentimentaux. Elle garde un swing léger, lointain, tempéré, introverti, et l'applique sur des ballades country. La country n'étant que la ruralité fermière des blancs, c'est peut-être finalement, une fois de plus, juste une croisée des cultures blanches et noires. Et les blanches et les noires, comme chacun sait, donnent de la musique. Un message dont chacun mesurera la portée.

Ce qui caractérisera la soul de Bobbie Gentry, Tony Joe White et autres, est l'utilisation des cuivres. Et si vous ne voyez pas le rapport entre la soul et les cuivres, écoutez l'intro de "Try a Little Tenderness" d'Otis Redding. En dix secondes vous savez ce que des cuivres peuvent avoir de soul. Encore faut-il les fagoter, ces cuivres, dans un nid de basse et de cymbales.
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 6 Juin - 13:48



Sonja Kristina avec le groupe Curved Air en 1972. Ce nom vous dit peut-être quelque chose. Elle chantait dans la version anglaise de la comédie musicale Hair en 1969. C'est là que les musiciens du groupe Curved Air l'ont remarquée, pour sa voix et sa beauté (qui n'a pas échappé au batteur Stewart Copeland, qui sera un temps le batteur de Curved Air avant de rejoindre The Police, et qui l'épousa). L'enchanteur "Melinda" est sur le troisième album de ce groupe un peu oublié (sauf par les amateurs de rock progressif), Phantasmagoria.


Dernière édition par Honeymoon le Ven 15 Juil - 7:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMer 22 Juin - 16:49

La personne qui a mis "original" pour la vidéo se trompe. L'original fut écrit, composé et enregistré par Moondog. Ici c'est une version publique de 1970 (et non de 1968 comme l'indiquait le double album posthume Joplin in Concert, errare humanum est). Pour moi c'est une des plus émouvantes performances de Janis, d'ailleurs ce double album est sans doute ce que je préfère de sa discographie, même si Cheap Thrills et Pearl sont des classiques largement recommandables.



Mon chanteur soul préféré avec Otis Redding.


Dernière édition par Honeymoon le Ven 12 Aoû - 16:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 27 Juin - 6:14

La douceur d'Olivia Newton-John... version studio avec paroles, et version publique... c'est ma chanson préférée d'icelle, elle met bien en valeur sa voix et exprime une infinie tendresse... musicalement très relaxante et seventies qu'on pourrait classer dans ce qu'on appelle l'easy listening. Cette chanson fut un succès pour elle en 1975 mais est un peu oubliée aujourd'hui: le genre d'observation qui me fait comprendre qu'on ne vit pas dans un monde qui apprécie majoritairement la douceur, je fais donc partie d'une minorité... Et non seulement ça: ceux à qui je fais écouter cette chanson font la grimace... et ce qui me frappe, dans cette attitude leur, c'est qu'ils se sont imposés un mur... parce qu'ils ont adopté assez tôt un préjugé sur ce qui est doux, qu'ils associent à de la fadeur et de la guimauve... ce qui est une grave erreur intellectuelle. Certes, des personnes ne sont pas naturellement versées dans la tendresse et ce n'est pas dans ce cas une question de lâcheté mais de nature. Mais je crois néanmoins qu'une majorité de gens se fourvoient sur le terrain esthétique... et qu'une bonne part de moutons ne recherchent que ce qui est gai ou enlevé, comme "Xanadu" ou "You're The One That I Want". Des chansons que j'aime aussi, par ailleurs, mais ma préférence va aux enlacements plutôt qu'aux bondissements, et c'est aux antipodes de ce que les médiocres prennent pour de la faiblesse. Remarquez que je ne suis pas forcément fan des soulignements de violons sur cette merveilleuse chanson (touche excessive inutile, mais ça aurait pu être pire), par contre j'aime bien la légèreté de la flûte. Nous parlons de "Have You Never Been Mellow".




"Xanadu" (1980) composé et produit par Jeff Lynne (Electric Light Orchestra), est une merveille de pop aux vibrations positives. La chorégraphie a bien vieilli mais ça n'enlève rien à la chanson. "You're The One That I Want" me rappelle mon enfance. Période insouciante. Le Travolta de 1978 (du film Grease) paraît ringard aujourd'hui, mais il eut un moment autant de succès que Michael Jackson. J'avais un camarade de classe qui l'appelait "Eugène Tralala". Travolta était un sex symbol. Plutôt que de passer l'extrait du film que tout le monde connaît, je choisis un extrait scénique d'Olivia avec Travolta sur des jours plus anciens, qui permet de se rendre compte que cette chanson est une excellente chanson pop.

Tiens, je termine par les débuts d'Olivia en 1971... qui chante une chanson de Bob Dylan, "If Not For You". Très jolie reprise qui rappelle quand même quelle est sa griffe vocale. Ses premiers disques sont sous-estimés. Chill out!


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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 11 Juil - 8:08

Deux chanteuses soul des années 70: l'anglaise Elkie Brooks et l'australienne Marcie Jones.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMer 13 Juil - 17:31

Dire que j'aime la grandiloquence italienne serait en dessous de la vérité. Je viens de découvrir Patty Pravo et je suis éjecté directement sur la voûte étoilée.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyJeu 14 Juil - 17:45

Je vous invite à découvrir la chanteuse folk japonaise Nobue Kawana. Elle mourut à l'âge de vingt ans (d'une maladie) et ne parut d'elle qu'un seul recueil de ses chansons, en 1975. Je la trouve magique, et découvrir de telles choses est pour moi une raison de  vivre. Bien à vous.




Dernière édition par Honeymoon le Sam 23 Juil - 21:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 18 Juil - 19:47

"Emporte-moi, wagon ! enlève-moi, frégate !"



Dernière édition par Honeymoon le Mar 30 Aoû - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptySam 23 Juil - 19:22

Deux chansons du très joli album d'Helen Reddy de 1971, I Don't Know How to Love Him.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyDim 24 Juil - 9:03

J'aime la pochette de cet album de 1972 par la chanteuse hongroise Koncz Zsuzsa. Le visage de cette belle chanteuse en portrait craquelé rappelle les oeuvres picturales anciennes dont on dirait que la beauté, pour paraître en danger d'extinction, n'en est que plus précieuse. Ces portraits qui se fissurent donnent l'impression qu'ils se sont risqués à approcher une impossible beauté. La pureté, la perfection est suggérée par l'idée de perdre quelque chose d'intact, donc d'intouchable. J'ai vu au gré de ma curiosité des portraits anciens de femmes qui ressemblent à des déesses, de visages à la surréelle beauté. La craquelure semblait reléguer cette beauté à une pureté révolue, une rareté perdue. On perd ce qui est rare, on s'éloigne de la source. Le blanc de la peau se pare d'une pâleur céleste.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptySam 6 Aoû - 7:30

La ressentez-vous comme moi, cette authentique poésie avec laquelle osa flirter la chanson la plus artisanale? Comme chaque seconde est habitée, mise en scène, dans une tradition bien française du café-concert? Comme elle excelle à la suggestion de multiples et furtifs états d'âme qu'elle véhicule? Ils ne furent pas nombreux à faire ceci. Le bémol, et quel bémol, est qu'il me semble bien que cet art soit révolu avec l'époque qui le fit naître. Reste la fenêtre... d'internet. Merci à ceux qui partagent. Tant qu'il s'en trouve pour se souvenir... et que les archivistes contrarieront les fossoyeurs.



Ce document de 1945 (extrait de film) montre pourquoi Edith Piaf est devenue légendaire. On peut rétrospectivement trouver le répertoire vieillot mais cela n'a aucune importance: le fait qu'elle fut hors-cadre, débordante, dévergondée, menée par le coeur talisman, la passion, rappelle de plein fouet, dans ce crescendo fascinant, à quel point elle est indémodable car rock avant l'heure, moderne par authenticité qui ne se défile pas, et donc accroît le message universel des expressions humaines. Unique Edith Piaf. Petit bout de femme qui s'invente son propre ciel, brave son propre océan, comme l'embarcation de fortune d'un Bateau Ivre. Si elle n'a que sa tignasse pour décoiffer le monde et les préjugés, les regards mornes, les ornières grises, elle saura se griser elle-même par la seule vertu du coeur, dans lequel elle puise d'ailleurs cette ferveur qui la guide.


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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptySam 13 Aoû - 18:16

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 15 Aoû - 8:27

Un peu de culture polonaise avec Kazimierz Grześkowiak en 1969. Je trouve ça original, authentique, captivant, charmant et délicieux.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyLun 15 Aoû - 10:12

La première fois que j'ai entendu Chris Smither j'ai été frappé par son style (guitare et chant). Sur son premier album de 1970, il me revient en pleine figure, avec cette chanson, "Devil Got Your Man" (et non "Woman", erreur sur YT), par exemple.

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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptySam 20 Aoû - 9:00

Pourquoi Julie Saget est-elle inconnue en France? Sans doute parce qu'elle n'a jamais fait de concession en cherchant une chanson à succès pour se faire mieux connaître du grand public. Ou qu'elle n'en a pas eu besoin.



Catherine Lara, elle, trouva le succès (notamment avec "Nuit magique" pour autant que je me souvienne, mais c'est pas ce que je préfère). On a pu redécouvrir des albums sortis bien plus tôt, dont le succès fut plus confidentiel, au début des années 70. Une musicienne de talent, de la stature de Véronique Sanson ou Michel Polnareff.


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MessageSujet: Re: La musique.   La musique. - Page 10 EmptyMar 23 Aoû - 18:40

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