La musique.

La plus belle musique du monde...

Ce dernier document, emblématique des années 60 aux Etats-Unis, a été vu dix mille fois... mais jamais avec une telle qualité d'image. On s'y croirait.

Extraordinaire Yma Sumac en 1950... Une voix hors du monde!

C'est quoi un homme libre? Un chien perdu qui se sent coincé dans son collier? Un oiseau qu'on empêche de voler? Ce mec, Presley, Elvis Presley, a une bougeotte folle, on sent qu'il ne supporte ni son costume, ni sa guitare, tout lui pèse. C'est cette fameuse "bestialité" dont certains parlent. Les mouvements brusques, incontrôlés, l'expression impulsive d'un désir de liberté. Une extrême légèreté, une gracieuse vivacité.

Anna Chandler in 1913 and Marion Harris in 1918.

Agnes Lynn en 1919: ancêtre de Judy Garland?

Excellent enregistrement de 1921 par Lucille Hegamin. Je ne connaissais cette chanson que par Mamie Smith, mais la version de Lucille la précède d'une année et propose des arrangements plus créatifs.

"Who's sorry now?", une charmante ritournelle peut-être mieux connue par Connie Francis, pourtant un classique du dixieland, made in 1923. Délicieux contrepoints en fin de morceau!

Enregistrement original d'un chef d'oeuvre en 1924: "Rhapsody in blue", par l'orchestre de Paul Whiteman avec George Gershwin lui-même au piano.

Dans la famille des Smith (Mamie, Bessie, Trixie...), je demande Clara. Ecouter tout ça aide à comprendre que Louis Armstrong ne s'est pas fait tout seul. Il s'est nourri de tout ce qui s'animait musicalement autour de lui. Une musique faite par des gens, musiciens, chanteurs, compositeurs, danseurs, acteurs... un groupe d'individus rassemblés autour d'un rituel d'expression vitale de joies et de peines.

Le premier enregistrement de Duke Ellington et ses Washingtonians: "Rainy nights", paru en décembre 1924. Bessie Smith avec Louis Armstrong, "Reckless blues" précédant leur fameux "St. Louis blues" d'un mois.

Cet enregistrement de 1926 vaut qu'on prête l'oreille au-delà de sa qualité sonore, aussi lointaine pour l'ouïe qu'elle l'est dans le temps. On jette un regard par la lorgnette du passé, et reste estomaqué par tel tissage de cordes. Il en va de même pour la titubante fanfare de Ma Rainey, qui n'est pas sans annoncer Tom Waits.

La version originale du fameux "Misirlou". Elle fut enregistrée à New York en 1927 par Tetos Demetriades, un musicien grec qui vécut en Turquie (l'Empire Ottoman à son époque) avant de s'expatrier aux Etats-Unis au début des années 20. Cet enregistrement s'inspire d'une musique traditionnelle dont l'auteur et le compositeur sont inconnus. "Misirlou" signifie "Egyptien" en turc. La mélodie de départ est un clin d'oeil évident à la culture égyptienne, mais sa construction évolue par la suite plus audacieusement, non sans rappeler parfois, par ses changements de rythmes, les Danses Polovtsiennes de Borodine. Elle fut bien sûr popularisée au début des années 60 par la reprise rock'n'roll de Dick Dale, elle-même remise au goût du jour trente ans plus tard par Pulp Fiction.

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