La musique.

Je me suis amusé à retrouver les toutes premières performances "live" de Sylvie Vartan. La première est de décembre 1961, elle y chante "Let's twist again", et on dirait une amatrice qui est sortie du public pour chanter au micro, comme aurait pu le faire n'importe qui. C'était quasiment le cas puisqu'on sait que Sylvie n'avait jamais chanté de sa vie avant de sortir son premier disque en 1961. La seconde est de juin 1962, on voit qu'elle répète avec son groupe une chanson écrite et composée par son frère Eddy Vartan, "les vacances se suivent". Déjà, là, on note des progrès, sur une très jolie mélodie. Elle parvient à faire vivre cette chanson. La troisième est d'octobre 62, soit juste trois mois après, et on voit que Sylvie a changé de coiffure. Elle tient un tube avec cette reprise du "Locomotion" de Little Eva (écrite par Carole King), et peut-être qu'elle le sent, car elle tient bien le rythme et communique son enthousiasme sur cet air qui fait taper du pied (davantage que sur l'original, d'ailleurs). Quelques mois plus tard, en 1963, elle chante encore ce titre pour la télé, a soigné son look et sa présentation vestimentaire, très chic. Elle opte aussi pour un ton plus bas dans la voix, et est accompagnée par un groupe plus "swing à guitares", bref, elle tente d'imposer un style. Après ça il est difficile de trouver des performances "live" de Sylvie dans les années 60, surtout lors des passages télé où ils ne font que du play back. Exception faite de cette performance pour la télé espagnole en 1967, où elle donne une version lente et douce de "La plus belle pour aller danser", avec ce que je suppose être son groupe de tournée. Là on voit qu'elle a gagné en aisance (quatre années ont passé).

puisqu'on est dans les premières performances publiques...

Comment ne pas être amoureux de Priscilla Paris?

Non, vous n'avez jamais entendu cette chanson de Françoise Hardy - qui n'est pas d'elle, d'ailleurs. Ça reste quand même une merveille. Si, si. Prêtez l'oreille, et vous me remercierez en repassant par ici de temps en temps.

L'extrêmement charmante Lio...

Jacques Demy :

La musique. - Page 13 Mi03NTMxLmpwZWc

Voilà exactement ce qui justifie le féminisme. Quand on pense que des connards ont produit ce 45 tours, qu'un connard l'a chanté, que des connards l'ont acheté, pour ricaner entre connards, on imagine aisément ce que la célébrité de Lio a pu lui faire péniblement endurer, sans même parler de tous ces jugements silencieux qui pensent qu'elle l'a bien cherché, pour avoir été simplement jolie et sexy, et assez libre pour l'être. Il m'est très pénible de poster cette horreur, mais je pense quand même que ça ouvre les yeux sur un sexisme ambiant qu'on laisse ramper. Et que dans un monde parfait, autrement dit sans connerie autorisée, le féminisme n'aurait pas besoin d'exister.

Il faut quand même que les femmes sachent que des hommes vomissent en entendant ça. Je dirais même que seuls les vrais hommes vomissent en entendant ça. Car seuls les vrais hommes aiment les femmes comme on doit les aimer. Avec le respect le plus élémentaire. Et qu'une femme sexy est belle, et ne mérite nullement d'être apostrophée. En France, la femme est censée être libre, pas porter le voile. A bon entendeur...

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