La musique.

Quelle voix! Shocked

Bien joué, p'tit gars...

Ecouter Isabelle Aubret, c'est tomber dans un fleuve de lumière...

Deux chansons de Michel Berger pour Patricia en 1968. A écouter et réécouter, toutes vibrantes de lumière et de passion, en deux ou trois minutes chacune. De l'Art, quoi!

Live 1965, 66, 67, 68...

Ma préférence irait à "Let's spend the night together".

En 1969 Marie Laforêt décide de reprendre "I want you" de Bob Dylan. Cette reprise est une totale réussite - pour moi, la meilleure de Marie Laforêt (parmi les reprises, s'entend). Avec le concours de Jean Schmitt aux paroles, qui essaie de "fixer des vertiges" (comme disait Rimbaud) de façon Brélienne, Marie exprime, comme elle l'a souvent fait déjà ("les vendanges de l'amour" entre autres), l'ivresse du désir, la beauté de l'amour. Et elle le fait extrêmement bien, avec ce filet de voix qui se confie et se défile, cette finesse de fleur, ce mélange de timidité, de fièvre et de fougue sentimentale, propre à la féminité qui l'habite et qu'elle incarne. Irrésistible.

Je sais juste qui vous êtes
Les feux tournent dans ma tête
Et les portes s'ouvrent à deux battants
Je vous attends
Des cloches fêlées disent non
Mais que m'importe votre nom
Dans la cheminée les flammes ont raison

J'ai envie d'être à vous
D'être à vous d'être à vous
Tellement d'être à vous

Le sommeil s'enfuit de mon lit
Dans les chemins creux je le suis
J'attends d'avoir presque peur d'un loup
Qui serait vous
La nuit m'écoute et je parle
De moi et des cathédrales
De n'importe quoi et quand j'ai fini

J'ai envie d'être à vous
D'être à vous d'être à vous
Tellement d'être à vous

Pour nous retrouver face à face
Je reviendrais sur mes pas
Quel qu'il soit le temps qui passe
Ne vous effacera pas

Des diamants craquent sous mes pas
Mais le froid ne mord que mes doigts
Le vent d'hiver n'éteint pas mes joues
Je pense à vous
Aux pagodes aux toits de vermeil
Aux fleuves blancs sous le soleil
Je serre ma fourrure et j'avoue

J'ai envie d'être à vous
D'être à vous d'être à vous
Tellement d'être à vous

Le cheval noir qui se dérobe
Très loin je vois déjà l'aube
Le pont doit s'ouvrir le jour est là
Je pense à vous
Vitrines et voitures dansent
Tout ça dans un grand silence
Car cent guitares me parlent de vous

J'ai envie d'être à vous
D'être à vous d'être à vous
Tellement d'être à vous

Cet homme était en paix, en témoignait la lumière de ses yeux. Merci d'être passé, cher promeneur. C'est beau ce qu'il dit sur la disponibilité, les impondérables...

Catherine Ribeiro a réussi cette reprise de Léo Ferré...

Cette chanson d'Orlane Paquin, comédienne dont je ne sais rien et qui sortit deux 45t à la fin des années 60, est ma préférée d'icelle. J'ignorais qu'il en existait une vidéo, postée hier sur YouTube par un de ces noms familiers très portés sur les chanteuses françaises des années 60 (comme moi clown

).

Cette chanson représente tellement la fin des années 60... sa sexualité sans vulgarité, sa sensualité à fleur de peau, son parfum de liberté, d'émancipation, son côté suave et sulfureux avec un zeste d'amusement. La caméra se perd dans ce regard surréel, habité par je ne sais quel soleil radieux qu'on ne trouve qu'aux abords de criques lointaines, où le temps n'existe pas...

Entre nous, c'est autre chose que ces clips de r'n'b contemporain peuplé de donzelles qui remuent leurs fesses!

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