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Honeymoon a écrit:: "Je ne vois que toi", adaptation française du "I'm watching you" de Paul Anka, ne m'était connue que par Sylvie Vartan, et a toujours été d'ailleurs une de mes performances préférées de Sylvie, car elle ajoute quelque chose de plus à la version originale de Paul Anka, plus d'intensité, de détresse, au point d'en être quasiment poignant. Mais voilà que je découvre la version de Marianne Mille, très proche, si bien que l'une a forcément imité l'autre. La version de Marianne Mille est tout aussi bonne. Je sais que la version de Sylvie parut en juillet 63, et celle de Marianne en 1963 aussi, mais j'ignore quel mois.

Je suis confus de mon ignorance! Je viens d'apprendre, au hasard de la lecture d'une interview (excellente, pour la première intégrale BMG de Sylvie), que Paul Anka avait composé "I'm watching you" tout spécialement pour Sylvie! Shocked

Je crois que je le savais, d'ailleurs, mais ça m'était sorti de l'esprit! Remarquez qu'on parle là de la version anglaise, rien ne dit que Sylvie en fit l'adaptation française avant Marianne Mille! Cela reste néanmoins fort probable, je crois que Marianne Mille a sorti sa version à l'automne de la même année, soit quelques mois plus tard. Il faut rappeler, à ce sujet, que l'influence de Sylvie fut énorme sur de nombreuses collègues du mouvement yéyé, Nathalie Degand ou Pussy Cat viennent à l'esprit...

Messieurs mesdêmes... voici quelques documents susceptibles d'éclairer les sceptiques, âmes égarées sur cette terre, n'ayant toujours pas compris la dimension de Môssieur Jacques Dutronc, l'impertinence incarnée, celui que nul ne dupera, et qui inventa son propre jeu de scène du rock à la française, cassant tous les clichés... Le voici donc, ce bougre, capable de me faire aimer Maurice Chevalier (mais je préfère la version Dutronc!) et, prise unique toujours (la beauté du *live* - pourquoi n'a t-on pas de mot français pour *live*???), son approche très saine du métier...

Elle s'était faufilée dans un inestimable sentier de la chanson, quelque part entre Barbara et Marie Laforêt. Sa voix alliait mystère et tendresse, sa musique, un parfum de mélancolie, de ces beautés qui allongent le pas. On avait envie de la prendre dans ses bras. Mais voilà...

Quand Jean-Jacques Debout a rencontré Chantal Goya, ce fut le coup de foudre. Il croyait qu'il ne la reverrait jamais lorsqu'il a composé cette chanson (1er prix au festival d'Antibes, 1964). C'était compter sans les hasards de la vie.

Zsuzsa Koncz, qu'on voit chanter sur cet extrait de film, est une chanteuse hongroise née en 1946, qui a émergé dans les années 60. Elle a sorti en 1968 en France un 45 t sous le nom de Joujana. La chanson qu'on entend était adaptée en français sous le titre "La ville amère".

Les Djinns était une chorale féminine créée en 1959 par la RTF (Radiodiffusion-Télévision Française). Dès l'adolescence des chanteuses en herbe étaient auditionnées et sélectionnées par le compositeur Henri Barraud. Une fois sélectionnées elles se produisaient et enregistraient avec le Grand Orchestre de Paris sous la direction de Paul Bonneau. Leur nombre variait de 25 à 40. Leur répertoire était des classiques de la chanson française. Leur discographie est musicalement plaisante (des arrangements pas toujours de bon goût, souvent trop de violons et des rythmes peu subtils), souvent enchanteresse de par la technique vocale seule, et parfois sublime, comme par exemple la reprise de "Tout le jour, toute la nuit" que chantait Damia en 1933 (adaptation du "Night and day" de Cole Porter). On trouve cette chanson en CD sur une anthologie des Djinns parue il y a quelques années. Elle figurait sur un album de reprises de classiques américains paru en 1963.

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Les pochettes des EPs et des albums étaient très chic. Leur chronologie est sur http://www.encyclopedisque.fr/artiste/1509.html. Les Djinns ont enregistré plus de 90 chansons entre 1959 et 1966.

De cette chorale firent partie des chanteuses qui allaient former les Gam's (6 EPs entre 1962 et 1964): Graziella Portail, Annie Markan, Michèle Léger, Suzie Gorini. Annie Markan sortira encore 4 EPs en 1965 et 1966. Graziella en sortira un en 1966.

La plus célèbre vocaliste venue des Djinns est sans doute Danièle Licari, qui prêtera sa voix à Catherine Deneuve pour Les Parapluies de Cherbourg.

Danièle Licari vocalise aussi sur "Il n'y a plus rien" de Léo Ferré, entre autres. Elle se joint aux Parisiennes de Claude Bolling le temps d'un premier EP, en compagnie de Nicole Croisille, Michèle Dorney (suivant les sources: Michèle ou Michelle Dorney ou Dornay), et une autre chanteuse venue des Djinns: Nadine Doukhan.

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Mais Claude Bolling recherche des chanteuses disponibles à plein temps (Croisille et Licari font déjà carrière) pour se produire sur scène, et capables de danser, et recrutera un autre quatuor. On retrouve Danièle Licari, Nadine Doukhan et Jackie Castan (elle aussi ex-Djinns) pour un trio génial qui sort 3 EPs en 1965 et 1966: Les Fizz.

On peut reconnaître de gauche à droite Jackie Castan, Danièle Licari et Nadine Doukhan.

Une autre chanteuse venue des Djinns est la suissesse Géraldine Gaulier, qui a sorti 3 excellents EPs de 1966 à 1968 sous le prénom de Géraldine.

Autres chanteuses des Djinns: Christiane Cour, Claudine Bozec, Geneviève Berno, Annie Morel, Chantal Thevenard...

Le premier EP des Parisiennes était mené par le succès "Il fait trop beau pour travailler" en 1964 (musique de Claude Bolling, paroles de Frank Gérald). Le quatuor attitré qu'on voit danser sur les vidéos qui suivent n'est pas celui qu'on entend chanter sur l'enregistrement original (voir sujet précédent), ce qui n'empêchera pas ces dames de chanter cet entraînant succès sur scène (parfois même en trio comme le montre un autre document live). De gauche à droite sur la première scène de danse de la première vidéo: Anne Lefébure, Raymonde Bronstein Beretta, Hélène Longuet, Anne-Marie Royer.

Les Parisiennes, avec et sans Claude Bolling, ce sont 9 EPs, plus d'une dizaines de singles et une poignée d'albums de 1964 à 1974. Une carrière de dix ans. http://www.encyclopedisque.fr/artiste/7886.html

Les Swingle Singers étaient un groupe vocal formé à Paris en 1962 par l'américain Ward Swingle. Ward Swingle avait fait partie auparavant des Double Six, un groupe de scat français mené par Mimi Perrin. Les Swingle Singers s'était spécialisés dans les reprises vocales de compositions de Bach (et Mozart par la suite). Ce prélude notamment est un classique:

En leur sein chantaient Christiane Legrand, soeur de Michel Legrand, et Anne Germain (entre autres). Toutes deux ont prêté leur voix pour de nombreux films plus ou moins connus, entre autres. Anne Germain a prêté sa voix pour Deneuve dans Peau d'âne en 1970 (autre superbe collaboration de Jacques Demy et Michel Legrand).

Georges Delerue est un de nos plus grands compositeurs français. Il consacrait autant son talent à d'émouvantes ritournelles comme "Trois petites notes de musique" (que chantait Cora Vaucaire pour le film d'Henri Colpi Une aussi longue absence, en 1961) qu'à de sublimes fragments de symphonie comme "Camille" pour Le Mépris de Godard en 1963.

"Ruby Baby" est une chanson écrite et composée par Leiber & Stoller pour les Drifters en 1956. En 1962, Dion et ses Belmonts en firent un délicieux succès rock'n'roll.

Le meilleur groupe féminin français fut peut-être ce trio qui apparemment ne sortit qu'un seul EP en 1965: Les Emeraudes. Hélas impossible de trouver la moindre info sur elles!

Quand Serge chante Léo. Quand Joni et Johnny chantent Dylan.

Fascinante artiste que Cécile Grandin. Poète, peintre et comédienne, elle a aussi sorti un EP de 4 chansons en 1968. Le seul et unique, mais combien savoureux! Une porte ouverte sur son fabuleux imaginaire.

Ladies and gentlemen: l'incomparable Bobbie Gentry.

Birkin incroyablement sexy dans cette robe bleue!

Les OP'4 étaient formé de Dominique Poulain, Catherine Welch, Francine Chantereau et Martine Latorre. Elles sortirent deux remarquables EPs en 1966 et 1967. Elles joignirent ensuite le label Flèche de Claude François en 1968 pour s'y produire sous le nom des Fléchettes. Elles sortirent trois 45t en tant que Fléchettes en 1969 et 1970, rien que six chansons au bout du compte, dont quelques-unes excellentes.

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