La musique.

Skip James est un peu le "fondateur" du style Bentonia blues, bien sur il est aujourd'hui décédé mais d'autres ont perpétué le style dont, Jack Owens accompagné lui de l'harmoniciste Bud Spires et aujourd'hui c'est Jimmy "Duck" Holmes qui sévit à Bentonia, le son est rude, il faut l'admettre.

Mayall ? il reprend en 1967 un standard d'Otis Rush écrit par Willie Dixon avant que Led Zeppelin le porte dans les hits.

John Mayall and Mick Taylor - I Can't Quit You

Otis Rush est un de mes bluesmen préférés. J'ai ses Cobra Sessions en CD, c'est sublime. J'aime particulièrement ce morceau très soul, presque lyrique:

La voix de Peggy Lee...

Sympa ce gars là....

Si ce morceau ne vous fait pas sauter de joie je ne peux plus rien faire pour vous

Priscilla Paris. Etait la chanteuse d'un trio féminin américain, the Paris Sisters, influencées par les Andrews Sisters dans les années 50. Priscilla était la cadette des trois soeurs, et la chanteuse principale. Puis elles rencontrent Phil Spector, qui flashe sur la voix cotonneuse de Priscilla. En ressortiront quelques enregistrements de rêve vers 1961. Document (Priscilla est au centre):



Puis elles feront leur chemin sans Spector (réaliseront un album avec la collaboration du producteur Jack Nitzsche, le très beau Sing everything under the sun en 1966). Puis Priscilla décide de continuer en solo, sans le moindre succès, mais avec des chansons superbes, comme celle-ci:



Puis elle laissera tomber la chanson et viendra vivre à Paris, s'investissant dans une toute autre profession. En mars 2004, rue de la Bastille, elle fait une chute accidentelle, et nous quitte définitvement à l'âge de 59 ans.

Son oeuvre solo, rééditée récemment chez Ace Records, est bouleversante.

Ça n'est pas tellement le style que j'écoute, pas que ça ne sois pas bon mais je préfère les trucs un peu plus râpeux si tu vois ce que je veux dire. Aussi j'aime beaucoup la façon dont tu en parles, on ne peut se passionner que pour de la qualité.

Dans le genre râpeux petit exemple avec un Texan, UP Wilson en public (1992) et accompagné d'un harmoniciste du nom de Paul Orta, le jeu n'est pas sans rappeler par moment un certain Albert Collins et à d'autres Stevie Ray Vaughan (tout deux Texan).

J'aime plein de styles de musique: blues, jazz, country, folk, pop, rock, soul, variété, chanson française, music hall... et s'il est vrai que les univers peuvent être très différents d'un style à l'autre, il est aussi souvent intéressant d'observer que tout n'est pas toujours aussi éloigné qu'on pourrait le croire, et que les étiquettes ne sont que des étiquettes.

Là je viens de ré-écouter un disque magique, mystérieux, improbable: le détour folk d'une chanteuse country nommée Anita Carter. Une des filles de la Carter Family (sa grande soeur, June Carter, épousera Johnny Cash). Anita jusque-là chantait surtout des chansons country classiques, mais s'était déjà fait remarquer pour son chant puissant et haut perché au sein de la fameuse famille. Le patron du label Mercury tombe à la renverse en découvrant sa voix sur scène, et la signe le soir-même, dans l'optique de lui faire chanter du folk enchanteur. Mission réussie: elle enregistre en 1962 Anita Carter sings folk songs old and new. Elle ne fera hélas qu'un disque de ce style, exigeante avec elle-même, insatisfaite du résultat, car n'aimant pas sa voix! Incroyable.

Son chant? C'est celui d'une sirène! Certes, elle chante fort, mais bon sang, lorsque son phrasé s'étire et se dissipe dans le lointain, c'est de la sorcellerie! Et les chansons sont indestructibles: "Ring of fire", "Sour grapes", "Fair and tender ladies", "Satan's child", "Voice of the Bayou", "All my trials", "As the sparrow goes"... bref, si ce n'est pas le disque d'une île déserte, alors c'est celui d'une crique de rêve. Et en plus, cette femme était belle!

C'est marrant ce que tu propose là parce que sur le forum que je fréquente on a un petit jeu où l'on propose une photo d'un artiste qu'il faut découvrir et cette semaine une amie à moi a posté une photo de Maybelle Carter, sa mère donc. Cela dit la fifille a une belle voix.
Je n'ai pas trouvé la réponse car j'étais resté scotché sur le nom d'Elisabeth Cotten et les réponses arrivent vite. Il y a une autre famille Carter dont les frères ont formé les Mississippi Sheiks une troupe de musiciens de rue plutôt blues.

Un classique repris pas Cream

La musique? Rien à foutre. Vive le rock'n'roll.

La chanson ci-dessous exprime parfaitement ce que ressent un mec qui voit passer une fille dans la rue, de celles dont le déhanchement ressemble à une danse.

Les débuts du rock.

Autres débuts du rock: le boogie. Le CD d'Ella Mae Morse chez Bear family est un pur régal.

Boogie Woogie tu dis, attends.....

Carl Perkins (chant, guitare) et Jerry Lee Lewis (piano): rock'n'roll at its best!

Oui, mais le Rock c'est quoi le Rock hein? c'est quoi ?

J'l'avais déjà vue celle-là: elle a dû faire le tour des forums y'a quelques années

Oui, mais c'est tellement bon que je ne résiste jamais à me la repasser et puis, c'est aussi tellement ce que j'aimerais voir sur le plateau de ONDAR.

VieuxDebris a écrit:

Oui, mais c'est tellement bon que je ne résiste jamais à me la repasser et puis, c'est aussi tellement ce que j'aimerais voir sur le plateau de ONDAR.

Je me suis d'ailleurs demandé si le mec jouait la comédie ou s'il était vraiment givré. Si c'est de la comédie, il est génial.

Ben c'est un comédien.

http://www.eddy-lequartier.com/accueil.html

Alors là je dis chapeau! Plus vrai que nature, le mec! Il faudrait qu'il passe dans l'émission.

Une conjonction de beautés extraterrestres en 1965: la voix de Marianne, le visage de Marianne, la mélodie de Malvina Reynolds (manquerait plus que Marianne compose, faut pas déconner non plus, on peut pas tout avoir! )

Un cas intéressant Faithfull et finalement beaucoup plus Rock'n Roll qu'il n'y parait. C'est elle qui interprète la première chanson écrite par Jagger/Richard qu'ils n’osèrent pas jouer avec les Stones la jugeant un peu trop mièvre.



Par la suite ils vont se rattraper

Autre cas intéressant, celui d'une certaine Melanie Safka... ses versions "folk" pouvaient avoir quelque chose de "rock". Ici, elle donne beaucoup de couleur et d'intensité à une "douce" chanson des Stones.

Marianne Faithfull m'a aussitôt fait penser à elle.

Moins facile et arrivé en ligne droite d'une autre galaxie par une faille spacio-temporelle, Zappa.

Si ce genre de blues (une sorte de boogie) est encore meilleur que le rock'n'roll, c'est en ce sens que son pouvoir d'excitation est moins forcé, moins frimeur, plus authentique. La voix d'Elmore est âpre et chaude comme la braise, le rythme sautille avec une sauvagerie mêlée de rudesse et de souffrance. On sent que lorsqu'un bluesman (un vrai bluesman, s'entend) se lâche, ce n'est pas déterminé, c'est vital, une sorte d'exorcisme. C'est peut-être pour ça qu'on appelle le blues la musique du diable.