La voix au chat pitre

Miaou.

Prrrrr...

Ma minette préférée




et son frère.

Des chats heureux, épanouis, magnifiques...

Un sujet animaux !!!!!!!!
Ta chatte me fait penser à mon petit nougat que j'ai trouvée dans la rue mais qui s'est fait attaquer par "le chef chat de ma rue" et a disparu un soir et n'est jamais rentrer. Parfois je vois ça maman dans le jardin
Mais si il ne serait pas mort je n'aurais pas eu tout mes animaux que j'ai actuellement alors un mal pour un bien.......

LE MATOU

« Je suis le matou. Je mène la vie inquiète de ceux que l’amour créa pour son dur service. Je suis solitaire et condamné à conquérir sans cesse, et sanguinaire par nécessité. Je me bats comme je mange, avec un appétit méthodique, et tel qu’un athlète entraîné, qui vainc sans hâte et sans fureur.
« C’est le matin que je rentre chez vous. Je tombe avec l’aube, et bleu comme elle, du haut de ces arbres nus, où tout à l’heure je ressemblais à un nid dans le brouillard. Ou bien, je glisse sur le toit incliné, jusqu ‘au balcon de bois ; je me pose au bord de votre fenêtre entrouverte, comme un bouquet d’hiver ; respirez sur moi toute la nuit de décembre et son parfum de cimetière frais ! Tout à l’heure, quand je dormirai, ma chaleur et la fièvre exhaleront l’odeur des buis amers, du sang séché, le musc fauve…
« Car je saigne, sous la charpie soyeuse de ma toison. Il y a une plaie cuisante à ma gorge, et je ne lèche même pas la peau fendue de ma patte. Je ne veux que dormir, dormir, dormir, serrer mes paupières sur mes beaux yeux d’oiseau nocturne, dormir n’importe où, tombé sur le flanc comme un chemineau, dormir inerte, grumeleux de terre, hérissé de brindilles et de feuilles sèches, comme un faune repus…
« Je dors, je dors…Une secousse électrique me dresse parfois, - je gronde sourdement comme un tonnerre lointain, - puis je retombe…Même à l’heure où je m’éveille tout à fait, vers la fin du jour, je semble absent et traversé de rêves ; j’ai l’œil vers la fenêtre, l’oreille vers la porte…
« Hâtivement lavé, raidi de courbatures, je franchis le seuil, tous les soirs à la même heure, et je m’éloigne, tête basse, moins en élu qu’en banni…Je m’éloigne, balancé comme une pesante chenille, entre les flaques frissonnantes, en couchant mes oreilles sous le vent. Je m’en vais, insensible à la neige. Je m’arrête un instant, non que j’hésite, mais j’écoute les rumeurs secrètes de mon empire, je consulte l’air obscur, j’y lance, solennels, espacés, lamentables, les miaulements du matou qui erre et qui défie. Puis, comme si le son de ma voix m’eût soudain rendu frénétique, je bondis…On m’aperçoit un instant sur le faîte d’un mur, on me devine là-haut, rebroussé, indistinct et flottant comme un lambeau de nuée – et puis on ne me voit plus…
« Les nuits d’amour sont longues…Je demeure à mon poste, dispos, ponctuel et morose. Ma petite épouse délaissée dort dans sa maison. Elle est douce et bleue, et me ressemble trop. Ecoute-t-elle, du fond de son lit parfumé, les cris qui montent vers moi ? Entend-elle, rugi au plus fort d’un combat par un mâle blessé, mon nom de bête, mon nom ignoré des hommes ?
« Oui, cette nuit d’amour se fait longue. Je me sens triste et plus seul qu’un dieu…Un souhait innocent de lumière, de chaleur, de repos, traverse ma veille laborieuse…Qu’elle est lente à pâlir, l’aube qui rassure les oiseaux et disperse le sabbat des chattes en délire ! Il y a beaucoup d’années déjà que je règne, que j’aime et que je tue…Il y a très longtemps que je suis beau…Je rêve, en boule, sur le mur glacé de rosée…J’ai peur de paraître vieux.

Colette, La paix chez les bêtes.

C'est bien observé mais de moins en moins vrai désormais les chats sont de plus en plus castré et nourris de boites de paté ou de croquettes.

Ah moi j'adore Colette... Dans le texte ci-dessus elle excelle à décrire les dix mille sensations que l'on a lorsqu'on est captivé par un spectacle naturel, les sens en éveil, l'oeil observateur, l'oreille alerte... Magnifique. Tu vois anicouni, tu dis que tout se mélange quand tu t'exprimes parce que tu veux exprimer plusieurs choses en même temps, et bien Colette, là-dessus, c'est ce qu'elle réussit à faire. Si tu assistes à un spectacle naturel de ta fenêtre et que tu veux en parler, tu commences par faire telle observation, puis une autre, puis une autre, et ça devient linéaire. Elle, elle enregistre, fait une synthèse, conçoit un texte qui recase tout ce qu'elle a vu, entendu, senti... elle sort un truc homogène, et réussit l'exploit de transcrire l'état dans lequel on est lorsqu'on est captivé, en osmose, lorsqu'on ressent plein de choses en même temps...

Le fait qu'elle parle de chats n'est qu'anecdotique, en fait. On en revient à Barma et Tintin.

[quote="VieuxDebris"]C'est bien observé mais de moins en moins vrai désormais les chats sont de plus en plus castré et nourris de boites de paté ou de croquettes.

En même temps à la ville la plupart des chats ont été achetée et n'ont pas le droit de sortir. Pour les maîtres qui les laissent tranquille, on a pas le choix il faut les castrés, parce qu'une douzaine de chats à la ville c'pas possible. Puis pour les boites et la paté, moi mes chats je faisais moitié moitié, tout dépendais des restes que l'on avaient.

C'est vrai qu'il sont bien ses textes. Et moi je peux pas écrire de texte comme ça parce que j'ai pas de spectacle naturel devant chez moi Et je n'arrive pas à exprimer ce que je pense parce que mon cerveau est toujours en marche, il me laisse jamais tranquille celui là. J'ai beau essayer hein ..

CAT Power: "The greatest"

Donc tu rapportes toujours tout à la musique ? ^^
Mais par contre j'adore cette chanson ! J'arrete pas de me la passer !

anicouni a écrit:

Donc tu rapportes toujours tout à la musique ?

Non mais je me mets au diapason, en tirant la moustache du chat j'essaie de donner le la.

Aprés avoir réfléchie a cette phrase parce que ce mettre au diapason c'est s'accorder avec la note la et que à la fin tu répètes la même chose et que en plus tu veux tirer les moustaches d'un chat .. bref je suis mieux devant Polux.

Si tu aimes "The greatest" de Cat Power tu aimeras aussi "Lived in bars" et "Where is my love" du même auteur

Le nom de cette chanteuse est Chan Marshall, encore un nom plein de chats...

J'adore cette chanteuse. Je ne la connaissais pas Alors qu'elle doit être connu vu qu'elle a 4 millions de vus sur youtube ...

Si tu aimes Chat, ceci devrait te plaire aussi.....

Je la connaissais, mais je ne refuserai pas de l'écouter encore et toujours.